Sevrage tabagique : l’intervention du pharmacien doit être rémunérée

Comme chaque année depuis 2016, les pharmaciens d’officine se sont pleinement engagés dans l’opération Mois sans tabac dont la 9ème édition touche à sa fin. Ce défi national, organisé par Santé publique France et le ministère de la Santé, en partenariat avec l’Assurance Maladie, invite les fumeurs à arrêter de fumer pendant 30 jours consécutifs.

Dans ce contexte, la FSPF se réjouit de l’annonce, lundi dernier, par Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, du lancement de l’expérimentation relative à la prescription de substituts nicotiniques en officine. Attendue depuis deux ans, elle permettra, dans trois régions, la prise en charge par l’Assurance maladie des traitements du sevrage tabagique dispensés sans ordonnance par les pharmaciens d’officine. Un décret doit encore préciser les régions concernées et fixer les modalités pratiques de l’expérimentation.

Convaincu que cette expérimentation ne pourra être que favorable aux comptes sociaux grâce à la réduction des risques et aux économies de santé induits, j’ai écrit à la ministre pour lui demander d’ajouter à la prise en charge des substituts nicotiniques dispensés, la rémunération par l’Assurance maladie de notre intervention auprès des patients.

En développant une stratégie de sevrage tabagique favorisant un suivi au long cours de l’observance du traitement et des progrès réalisés par les patients, nous mettons notre crédibilité de professionnels de santé, accessibles sans rendez-vous et en tout point du territoire, au service de cette grande action de santé publique qu’est la lutte contre le tabagisme.

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