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Lors d’une séance multilatérale de négociations qui s’est tenue ce mardi, l’Assurance maladie a, pour la première fois, mis sur la table des propositions économiques concrètes.
Fait suffisamment rare pour être souligné, ces propositions comportent un ensemble de mesures génératrices de ressources supplémentaires pour le réseau officinal, sans aucune contrepartie en termes d’économies.
La FSPF considère donc ces propositions comme un premier pas. Mais ces mesures restent largement insuffisantes. Le conseil d’administration de la Fédération, qui s’est réuni hier, a donc décidé d’adresser à la CNAM une contre-proposition économique.
La Fédération reste ainsi fidèle à son esprit de responsabilité à l’égard des pharmaciens qui ne peuvent plus subir une nouvelle année sans revalorisation. Elle se donne les moyens de parvenir à un accord avec la CNAM mais exige des mesures à la hauteur des enjeux. Dans l’attente de la réponse de l’Assurance maladie et de l’entretien que la FSPF et l’USPO auront, le 23 mai, avec la conseillère santé du Premier ministre, elle poursuit donc le combat, dans l’unité syndicale, et appelle à la fermeture des pharmacies le 30 mai prochain.
Plus qu’une simple grève, cette journée de protestation devra alerter les pouvoirs publics sur les perspectives sombres auxquelles la pharmacie d’officine doit faire face. Les multiples fermetures d’officines contribuent à la dégradation de l’accès aux soins, dont nos concitoyens sont les premières victimes. Les pénuries de médicaments complexifient la prise en charge des patients et alourdissent la gestion quotidienne de notre exercice. Enfin, le projet d’autorisation de stocks déportés de médicaments en vue de leur vente en ligne constitue un risque supplémentaire de déstabilisation du réseau officinal, sur fond de désaffection pour la filière et de retard pris par la réforme du 3ème cycle des études pharmaceutiques.
Pour ouvrir les yeux du Gouvernement sur les conséquences des politiques menées depuis de trop nombreuses années, nous n’avons, dans l’immédiat, d’autre choix que de baisser le rideau et attendons de l’Assurance maladie les moyens indispensables à la survie du réseau officinal..