Réunis en Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) le 4 juillet dernier, les partenaires sociaux de la Pharmacie d’officine ont débattu des sujets suivants :
– Rapport économique et social de branche pour l’année 2020
Comme chaque année, la FSPF et l’USPO ont remis aux organisations syndicales représentatives des salariés le rapport économique et social de la branche professionnelle de la Pharmacie d’officine portant, pour le dernier en date, sur l’année 2020.
Sur le plan économique, la FSPF a notamment relevé que :
« Cette année 2020 apporte une bouffée d’oxygène économique au réseau qui en avait grandement besoin. Il faut toutefois raison garder car ce sont des événements ponctuels qui ont permis cette embellie. La crise sanitaire pourrait permettre d’accélérer le virage économique vers plus de services au sein des officines (dépistages, vaccinations élargies) et peut être d’améliorer de manière durable la marge des entreprises officinales. Lorsque le réseau officinal est en meilleure santé, cela a des répercussions positives en termes de revalorisations salariales et de reconnaissance des salariés. ».
Par ailleurs, le travail d’analyse des résultats de l’enquête réalisée par la FSPF sur les salaires pratiqués en Pharmacie d’officine se poursuit. Après une présentation de premiers indicateurs à son conseil d’administration du 6 juillet, la FSPF rendra publique l’analyse des résultats de cette enquête à la rentrée.
– Régimes de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés : le dispositif de recommandation en question
La période quinquennale de recommandation de l’APGIS arrivant à échéance le 31 décembre 2022, les partenaires sociaux ont débattu de l’avenir des régimes de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés à effet du 1er janvier 2023.
La FSPF, signataire de l’accord recommandant l’APGIS pour la période 2018-2022, a réaffirmé son attachement à la recommandation.
FO et l’UNSA, organisations syndicales de salariés désormais majoritaires en Pharmacie d’officine, et à ce titre en capacité de faire obstacle à tout accord qui ne leur conviendrait pas, s’y sont en revanche déclarées opposées. Elles ont été rejointes en cela par l’USPO, organisation patronale minoritaire.
Si le devenir des régimes de prévoyance et de frais de santé des salariés de la Pharmacie d’officine est en jeu, la question se pose également du sort du dispositif de Haut degré de solidarité (HDS), qui prévoit un ensemble de garanties accessibles à tous les salariés de la branche (pack « coups durs », pack « aidants », « fonds social », financement partiel de la cotisations santé des salariés en alternance…). En effet, le HDS tel qu’il existe actuellement (gestionnaire unique, obligation pour toutes les officines d’y cotiser, droit pour tous les salariés d’en bénéficier) pourrait ne pas être reconduit en l’absence de recommandation d’un organisme gestionnaire de ce fonds.
Dans ce contexte, les partenaires sociaux se sont accordé un délai de réflexion supplémentaire qui sera mis à profit pour étudier des solutions alternatives à la recommandation. Ils ont prévu de se retrouver le 22 septembre prochain en CPPNI pour prendre la décision de lancer, le cas échéant, une procédure d’appel d’offres en vue de prolonger le dispositif actuel ou de valider une solution alternative plus favorable aux intérêts des officines et des salariés.