La substitution des médicaments hybrides et biosimilaires, portée de longue date par la FSPF, se concrétise enfin, après plusieurs années de tâtonnement des pouvoirs publics.
Après l’inscription dans la loi, en 2022, de la possibilité pour le pharmacien de substituer ces médicaments et l’égalisation de la marge entre les médicaments biologiques et biosimilaires, prévue dans l’avenant n° 1 à la convention nationale pharmaceutique et entérinée par un arrêté du mois de juillet dernier, le dispositif entre enfin en phase opérationnelle.
Ainsi, par un arrêté publié ce dimanche 3 novembre, le médicament Lucentis a été inscrit sur la liste des médicaments biologiques que le pharmacien peut substituer. Un avis de prix publié aujourd’hui au Journal officiel égalise la marge entre ce produit et l’ensemble de ses biosimilaires.
Cet exemple est appelé à se multiplier pour d’autres molécules à l’avenir, faisant de la substitution des médicaments biosimilaires une mission tangible du pharmacien. Elle permettra de soutenir l’économie officinale tout en réduisant le coût global, pour les patients et pour l’Assurance maladie, de la distribution des médicaments.
Une nouvelle étape a été franchie en ce sens lundi dernier à l’Assemblée nationale : les députés ont voté l’amendement proposé par la FSPF visant à légaliser la possibilité, pour les pharmaciens, de bénéficier de remises sur les médicaments hybrides et biosimilaires.
Ce vote est le fruit d’un long travail de la Fédération auprès du Gouvernement et du Parlement.
Si le PLFSS n’a pas pu être adopté dans son ensemble par l’Assemblée nationale, le vote de cet amendement démontre la volonté partagée d’une légalisation rapide de ces remises, préalable nécessaire à la pénétration des médicaments hybrides et biosimilaires sur le marché. La FSPF travaille à convaincre les sénateurs, désormais en charge de l’examen du texte dans sa version initiale, de la même manière qu’elle a convaincu les députés.
Cette première étape est de bon augure. Elle appelle le maintien de la mobilisation de la Fédération pour que la légalisation de ces remises soit inscrite dans la version définitive de la loi.