Par un avis paru au Journal officiel du 3 août dernier, le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) a acté une nouvelle baisse de la tarification des lits médicaux.
Depuis le 16 août dernier :
- le forfait de location hebdomadaire du lit médical standard passe d’un montant initial de 12,60 euros à 12,35 euros ;
- pour le lit médical bariatrique (+ 135 kg), le tarif de la location passera de 24 euros à 23,28 euros.
Une nouvelle baisse tarifaire entrera en vigueur au 16 août 2025 pour atteindre 12,22 euros pour un lit standard et 22,81 euros pour un lit bariatrique (+ 135 kg).
La FSPF regrette l’absence de concertation avec les représentants des pharmaciens d’officine alors que la profession constitue un pilier important du maintien à domicile. Cette énième baisse tarifaire impactera considérablement la rémunération des pharmaciens d’officine, d’autant plus qu’il n’existe pas de prix de cession protecteur dans ce segment de la LPPR. Bien qu’une augmentation du forfait de livraison soit prévue, celle-ci reste minime et sera principalement profitable aux prestataires qui sous-traitent pour le pharmacien d’officine.
En outre, l’évolution des dépenses d’Assurance maladie invoquée pour justifier ces baisses tarifaires est un critère qui ne tient pas compte du transfert de charges de l’hôpital vers la ville, du vieillissement de la population, de la prévalence des maladies chroniques et n’intègre pas l’inflation.
En conclusion et comme à l’accoutumée, c’est à nouveau le réseau de proximité que représentent les officines qui subira ces nouvelles baisses de tarifs. L’éviction des pharmaciens du circuit nuit à l’accès aux soins de proximité.
La FSPF :
- appelle solennellement le ministère de la Santé à renoncer à ces mesures néfastes qui contribuent à fragiliser la profession ;
- entend saisir le CEPS, sans délai, afin d’attirer son attention sur les effets préjudiciables de ces baisses tarifaires récurrentes.