C’est dans une ambiance franche et constructive que les représentants de l’Assurance maladie obligatoire et complémentaire (UNCAM / UNOCAM), la FSPF et l’USPO se sont réunis ce matin au siège de la CNAM pour le lancement des négociations de l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique. L’ANEPF était également conviée à cette séance d’ouverture.
Cette première réunion a été introduite par un rappel des orientations fixées par le ministre de la Santé et de la Prévention dans sa lettre de cadrage du 12 décembre dernier. Les partenaires conventionnels se sont unanimement déclarés favorables à la poursuite du virage pris en faveur de la prévention par la convention nationale pharmaceutique de mars 2022.
A ce titre, ils ont ensuite échangé sur l’évolution de la rémunération des pharmaciens d’officine au regard notamment des nouvelles missions qui leurs ont été confiées ces dernières années (vaccinations, dépistages, accompagnement des patients chroniques…).
Les deux syndicats ont exprimé leur désaccord avec l’Assurance maladie sur les données économiques servant de base aux négociations à venir. Ils ont obtenu l’inscription au programme de travail d’une réunion ayant pour objectif de s’accorder sur l’état des lieux du réseau officinal.
Alors que l’UNCAM a reconnu que la trajectoire économique rejoignait celle de la période antérieure à la crise sanitaire, la FSPF a insisté sur le contexte inflationniste actuel qui pèse lourdement sur les charges des officines.
Pour cette première séance, la FSPF a souligné l’importance de revaloriser et sécuriser la rémunération officinale par une revalorisation des honoraires de dispensation. L’objectif étant de décorréler la rémunération des pharmaciens des prix et des volumes de médicaments. L’un des enjeux des discussions portera également sur la juste rémunération de la dispensation des médicaments onéreux.
Parmi les actions susceptibles de générer un apport de marge figurent la substitution des médicaments biosimilaires / hybrides, la contribution des pharmaciens d’officine au sevrage tabagique, la dispensation protocolisée des antibiotiques (angine, cystite) …
La FSPF a demandé que la problématique des indus soit mise sur la table des discussions et obtenu qu’un état des lieux du nombre de procédures menées par l’Assurance maladie soit réalisé, avec pour objectif de s’accorder sur une méthodologie.
A l’issue de cette première séance, 7 groupes thématiques de travail ont été programmés de janvier à fin février 2024.
Nous vous tiendrons régulièrement informés de l’avancée des négociations.